Le Centre mondial du pluralisme annonce les lauréats du Prix mondial du pluralisme 2021
Hand in Hand : Centre pour l’éducation judéo-arabe en Israël (Israël), Namati Kenya (Kenya) et Puja Kapai (Hong Kong) sont récompensés pour leurs réalisations exceptionnelles en matière de promotion de l’inclusion dans le monde
23 février 2022, Ottawa, Canada – Aujourd’hui, le Centre mondial du pluralisme a annoncé le nom des trois lauréats du Prix mondial du pluralisme 2021. Il s’agit, par ordre alphabétique, de Hand in Hand : Centre pour l’éducation judéo-arabe en Israël, un réseau d’écoles bilingues et intégrées qui favorisent une communauté d’inclusion, de coopération et de respect parmi les élèves juifs et arabes; Namati Kenya, une organisation faisant avancer les droits des citoyens et l’accès à la justice pour les communautés minoritaires du Kenya; et Puja Kapai (Hong Kong), avocate, enseignante et défenseuse de la justice sociale qui remet en question les normes culturelles à l’égard des genres et des races pour promouvoir l’égalité des droits pour les minorités ethniques de Hong Kong.
« Hand in Hand est grandement touché et honoré d’avoir été sélectionné en tant que lauréat du Prix mondial du pluralisme et d’être reconnu pour son travail de promotion du pluralisme, de l’égalité et de la société partagée en Israël, a déclaré le PDG de Hand in Hand, Dani Elazar. Maintenant plus que jamais, il est temps de faire avancer les initiatives qui favorisent l’égalité et les profondes divisions au sein du système d’éducation d’Israël et dans l’ensemble de la société israélienne. »
« L’accès aux documents d’identité est le point de départ à l’inclusion, qu’elle soit économique, sociale ou politique, a exprimé Mustafa Mahmoud, principal gestionnaire du programme de justice citoyenne de Namati Kenya. Recevoir le Prix mondial du pluralisme est un honneur, comme le fait d’être reconnu pour notre travail de soutien aux diverses communautés minoritaires du Kenya pour surmonter la discrimination afin d’obtenir leur propre carte d’identité et faire pression pour l’accès égal à l’identification pour tous ».
« Je suis honorée de recevoir le Prix mondial du pluralisme. En récompensant mon travail visant à faire avancer la justice sociale en matière de race, de genre et de droits des minorités, ce prix rend visibles les réalités vécues de tous ceux qui sont régulièrement marginalisés et qui subissent l’exclusion et la discrimination systémiques. Ce prix souligne également la responsabilité que nous avons tous d’entamer un chemin vers l’inclusion, l’acceptation et le pluralisme chez soi », a dit Puja Kapai, professeure agrégée à l’Université de Hong Kong.
Le Prix mondial du pluralisme célèbre le pluralisme en action. Grâce à leurs réalisations durables qui font valoir le respect des différences, les lauréats du Prix et les sept mentions d’honneur contribuent à la création de sociétés plus inclusives dans lesquelles la diversité humaine prospère et est valorisée.
Le Centre mondial du pluralisme a reçu 500 candidatures en provenance de 70 pays pour le Prix mondial du pluralisme 2021. Les lauréats de cette année ont fait l’objet d’un rigoureux processus de révision par un jury indépendant composé de spécialistes internationaux provenant de divers milieux traitant de pluralisme. Ils ont réalisé d’importants progrès pour l’avancement du pluralisme par le biais de l’éducation, de l’autonomisation juridique et des droits des minorités. Aujourd’hui, le Centre mondial du pluralisme, fondé par Son Altesse l’Aga Khan et le gouvernement du Canada, a reconnu ces trois lauréats ainsi que sept mentions d’honneur lors d’une cérémonie virtuelle. Les lauréats recevront chacun 50 000 $ ainsi qu’un appui non financier pour poursuivre leur travail de promotion de sociétés inclusives et justes.
« Nous vivons à une époque de grande division et d’inégalités. Nous devons contrer ces tendances. Les lauréats de 2021 sont des exemples concrets et novateurs du pluralisme en action. Ils font preuve de courage et de créativité devant d’extraordinaires défis, et ce, en temps de conflit et de crise. Leurs histoires ont la capacité de nous inspirer à agir en faveur du pluralisme dans nos propres espaces. Le Centre est honoré de soutenir leur travail », a exprimé Meredith Preston McGhie, secrétaire générale du Centre mondial du pluralisme.
« Le jury est heureux de reconnaître les lauréats du Prix mondial du pluralisme 2021, qui ont été sélectionnés parmi des centaines de candidatures. Ils sont des exemples du bien et du changement contagieux qui peuvent être accomplis grâce à la nature créative et humaine du pluralisme, grâce au fait d’agir ensemble plutôt que séparément », a avancé le très honorable Joe Clark, ancien premier ministre du Canada et président du jury du Prix.
Les anciens lauréats comprennent Deborah Ahenkorah (2019), éditrice de livres jeunesse du Ghana qui défend l’importance de la littérature africaine pour enfants; Leyner Palacios Asprilla (2017), fondateur du Comité pour les droits des victimes de Bojayá, qui représente 11 000 victimes du conflit colombien; et Daniel Webb (2017), directeur du plaidoyer juridique au Human Rights Law Centre, qui combine l’action juridique, le plaidoyer médiatique, les campagnes publiques et l’engagement auprès des Nations Unies afin de s’attaquer aux questions de détention extraterritoriale en Australie.
À propos des lauréats du Prix mondial du pluralisme 2021 :
- Hand in Hand : Centre pour l’éducation judéo-arabe en Israël (Israël) est un réseau d’écoles intégrées, bilingues et multiculturelles qui dotent une nouvelle génération des outils nécessaires pour vivre ensemble dans la coopération et le respect. Dans ces écoles, l’hébreu et l’arabe ont un statut égal, tout comme les deux cultures et les deux histoires nationales. Avec plus de 2 000 élèves et le soutien d’une communauté de citoyens actifs qui se rassemblent en solidarité et dans le dialogue, Hand in Hand travaille pour bâtir une société partagée inclusive.
- Namati Kenya (Kenya) offre de l’aide juridique aux communautés historiquement exclues n’ayant pas les documents d’identité nationaux requis pour accéder aux services de base les plus élémentaires. Depuis 2013, Namati Kenya a soutenu plus de 12 000 Kényanes et Kényans dans leurs efforts d’obtention de documents d’identité officiels. Grâce à un réseau de parajuristes communautaires, l’organisation fait de l’éducation juridique afin de permettre aux communautés de surmonter la discrimination et de cultiver l’inclusion et le sentiment d’appartenance.
- Mme Puja Kapai (Hong Kong) est une universitaire, avocate et défenseuse de la justice sociale qui remet en question les normes culturelles sur le genre et les races et défend les droits égaux pour les communautés ethniques de Hong Kong. Par une approche intersectionnelle combinant la recherche, le plaidoyer et la mobilisation populaire, Mme Kapai a attiré une attention sans précédent sur le statut des minorités ethniques à Hong Kong, contribuant à l’abolition des écoles à ségrégation raciale pour les enfants de minorités ethniques.
À propos des mentions d’honneur du Prix mondial du pluralisme 2021 :
- All Out (mondial) est un mouvement mondial LGBT+ engagé à créer un monde où personne ne doit sacrifier sa famille, sa liberté, sa sécurité ou sa dignité en raison de son identité ou de son choix de partenaire. Son travail contribue au pluralisme et au respect de la diversité en diffusant des messages positifs sur la vie de personnes LGBT+ dans le monde entier, transformant les cœurs et les esprits des alliés potentiels pour, en fin de compte, contribuer à améliorer l’expérience vécue des communautés LGBT+.
- ArtLords (Afghanistan) combine l’art de rue et l’activisme pour faciliter la transformation sociale et la guérison des traumatismes. Fondé en Afghanistan, le collectif « d’artivistes » ArtLords a créé plus de 2 000 murales sur les murs bombardés du pays, répandant des messages de paix, de justice et de tolérance. ArtLords ouvre maintenant son travail vers de nouveaux horizons mondiaux, y compris dans les communautés de réfugiés afghans, dans l’espoir de monter des expositions dans le monde entier.
- Mme Carolina Contreras (République dominicaine) est une entrepreneuse sociale qui redonne du pouvoir aux Afro-Latinxs en redéfinissant les normes de beauté par le biais de Miss Rizos (en français, « Miss boucles »), un mouvement mondial qui cherche à normaliser et célébrer les cheveux naturels. Avec des salons de coiffure au naturel et des initiatives d’autonomisation des jeunes à Saint-Domingue et à New York, Mme Contreras permet aux femmes et aux filles de célébrer la diversité, combattre les stéréotypes et redéfinir le message colonial profondément ancré sur les normes de beauté.
- Community Building Mitrovica (Kosovo) est une organisation communautaire qui crée des espaces sécuritaires pour le dialogue et l’établissement de relations interethniques dans le nord du Kosovo. Œuvrant à Mitrovica, une ville reconnue pour sa diversité et ses clivages ethniques, l’organisation crée un lien entre les communautés serbes et albanaises qui ont été séparées par la guerre et la méfiance. En réunissant les citoyennes et citoyens autour des enjeux de la consolidation de la paix, des droits de la personne et du développement économique, Community Building Mitrovica établit des liens de confiance et contribue à l’avancement du pluralisme dans la société.
- M. Lenin Raghuvanshi (Inde) est un défenseur des droits de la personne qui travaille pour faire avancer les droits des communautés les plus marginalisées en Inde. Il est le cofondateur du People’s Vigilance Committee on Human Rights, un mouvement social inclusif qui défie le patriarcat et le système des castes. M. Raghuvanshi travaille à l’échelle villageoise dans cinq États du nord de l’Inde pour renforcer les institutions locales, promouvoir les droits de la personne et établir des liens au sein de la société.
- Mme Rose LeMay (Canada) est une éducatrice de la Première Nation Tlingit de Taku River et PDG fondatrice de l’Indigenous Reconciliation Group. Par le biais de son organisme, Mme LeMay travaille pour changer les mentalités des Canadiennes et Canadiens non autochtones en les encourageant à faire les premiers pas vers la réconciliation. Mme LeMay a consacré sa carrière à défendre l’inclusion des Autochtones. En outre, elle a éduqué et conseillé des milliers de Canadiennes et Canadiens sur la compétence culturelle et l’antiracisme.
- M. Trésor Nzengu Mpauni (Malawi), aussi connu sous le nom de Menes la Plume, est un artiste hip-hop et slameur congolais qui vit dans le camp de réfugiés de Dzaleka et qui utilise ses talents pour sensibiliser aux enjeux touchant les réfugiés. M. Mpauni est le fondateur du Festival Tumaini, le seul festival international d’arts et de musique établi dans un camp de réfugiés. Cet événement fait la promotion de l’harmonie interculturelle et d’une meilleure compréhension de l’expérience des réfugiés. Depuis 2014, il a attiré des centaines d’artistes et des milliers de participants du monde entier à ce qui est aujourd’hui un des plus importants festivals au Malawi.
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